Extrait de l’éditorial de Jean Paul Picaper dans Eurbag Magazine (www.eurbag.eu)
Deux projets de société
mais aussi deux conceptions de la politique se font face. Sarkozy reste le
politicien classique qui a des idées et des convictions et veut les faire
partager et valider par l’électorat. Il se fait conseiller, décide et explique
aux citoyens point par point ce qu’il leur propose de faire avec lui. Il
cherche à galvaniser les gens et à les entraîner à sa suite. Il veut une
société du travail récompensé et de l’effort méritant.
Consciemment ou non,
Ségolène Royal est la représentante à la mode de la société de consommation. Au
nom de la nécessaire transparence, elle veut débattre de tout au vu et au su de
tout le monde. Elle veut instaurer une société du débat permanent d’où
sortirait selon elle l’harmonie. Elle veut aussi tout faire contrôler, y
compris les élus, par d’autres contrôleurs élus. Elle est une sorte
d’animatrice de supermarché qui offre à tout un chacun de multiples produits
dans ses rayons. Si quelqu’un ne peut pas payer, les autres doivent lui fournir
l’argent nécessaire.
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