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30 novembre 2006

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Philippe DAHBI

Retour sur les élections internes du PS

En votant à une large majorité en faveur de Ségolène Royal ( 60,62 % des suffrages exprimés), quel signification les militants socialistes ont voulu donner à leur vote ? Plus largement, ce mode de désignation peut-il interférer dans celui qui prévaut au sien de l' UMP ?
Tout d' abord, il est à noter que les résultats pour la gagnante n' ont nullement infirmé les intentions de vote auprès des sympathisants PS. Même si un léger tassement était perceptible en fin de campagne, redonnant des ailes aux tenants d' un second tour qui aurait eu raison de l' insolente via des arrangements politiciens propres à tout appareil politique devant composer avec ses forces centrifuges. Mais on ne peut pas conclure de la même manière s' agissant des deux autres candidats ( MM. Strauss-Kahn et Fabius ).
L' un était crédité de plus de 25 % des intentions de vote quand l' autre se " trainait " avec à peine 6- 7 %. Au final. les deux sont au coude à coude avec un avantage pour D.Strauss-Kahn ( 20,8 contre 18,5 % ). On est donc bien loin des maigres 6 - 7 % que l' on attribuait à l' ancien Premier Ministre. Preuve est faite que le poids que représente ce dernier dans l' appareil du PS ( grosso modo 20 % ) s' est reflété dans le score final. Quant à D.Strauss, il s' est crû ( et les sondages l' y ont aidé grandement ) l' homme du second tour, le candidat capable de corriger les errements de militants égarés ou sublimés par la Prêtresse du Poitou- Charente. Le résultat est piètre, bien loin de ce que les sympathisants socialistes lui créditaient. Donc Ségolène Royal portera les couleurs du PS mais sur quelle ligne ? Sur son flou artistique savamment entretenu ? Ou bien sera-t-elle le messager du programme socialiste arrêtés lors du précédent congrès. Dans ce cas, on peut douter de sa marge de manoeuvre si elle ne doit que se conformer à une feuille de route dont on sait qu' elle mènera sur les bas-côtés d' un redressement si nécessaire à notrre pays. Il lui faudra tenter l' impossible synthése entre les modernistes qui lorgne due côté de T.Blair ou des Socio-Démocrates scandinaves et les conservateurs accrochés à leur vielles lunes égalitaristes et par trop "lutte des classes". Nonobstant ses bourdes diplomatiques à répétition ( n' est pas Hillary Clinton qui veut ) , la candidatle socialiste ne perd pas de points dans le sondages et reste stable. Toutefois, il est à noter que ses prestations télévisées font moins recette que celles de Nicolas Sarkozy. Lors de son premier 20 Heure après son investiture, elle a perdu 1,6 millions de téléspectateurs entre le debut et la fin de son intervention : parallèlement Nicolas Sarkozy a vu l' audimat se gonfler à mesure que se déroulait son propos face à Arlette Chabot sur France 2 le jour de sa déclaration de candidature. Comme le chantait France Gall, " c' est peut-être un détail pour vous mais cela veut dire beaucoup ". Au moins deux choses : Nicolas Sarkozy maitrise bien les médias , son message passe bien et son éloquence est un atoût indéniable pour lui. De plus il apparait comme beaucoup plus posé alors qu' à gauche c'est la guerre larvée des portes-paroles qui suinte : pour preuve qui a vu A.Montembourg depuis mi novembre ? Encore faut-il que dans notre propre camp, nous sachions raison garder et ne pas glisser sur le terrains du sous-entendu, de la petite phrase qui fera mouche dont semblent se délecter certains ténors UMP. Quand on entrera dans la vrai campagne, les approximations de la candidate socialiste peuvent apparaitre de manière récurrente et finir par la décridibiliser. A ce moment là , il y fort à parier que Jeanne d' Arc la madone rassembleuse évoquant avec fougue la famille, la nation tombera le masque et que Robespierre l' intransigeant et dogmatique entrera en scène. A moins que ce ne soit Hébert, face auquel reppelons le, Robespierre passait pour un enfant de coeur.

Philippe Dahbi
Vice-président des "Amis de l' UMP

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