Prenez contact avec l'ambassade de France en allemagne à Berlin ou le consulat le plus proche (Munich, Hambourg, ..) cliquez ici ci dessous interview de M. pelisson pour vous eclairer
Selon le
président de l'Union des Français de l'étranger, la France fait pour ses
ressortissants expatriés ce « qu'aucun autre pays ne fait ».
GÉRARD PÉLISSON a entrepris avec le Quai d'Orsay une campagne auprès de
nos concitoyens installés hors de nos frontières pour les inciter à voter. Il
s'agit, explique-t-il, d'une « démarche citoyenne ».
LE
FIGARO. - Pour quelle raison, selon vous, les Français de l'étranger votent-ils
si peu aux élections ?
Il y a certes
des raisons techniques, et il est plus difficile de se rendre aux urnes dans le
vaste monde qu'en France, encore que cela ait récemment été rendu plus facile. Mais
je crois que la cause essentielle réside dans le fait qu'il y a environ un
million de Français expatriés qui ne s'intéressent plus ou plus suffisamment à
la France.
Que leur
dites-vous pour les inciter à voter ?
Les Français de
l'étranger doivent voter à l'élection présidentielle parce que c'est à la fois
leur intérêt et leur devoir. C'est leur intérêt : s'ils veulent que la
France s'intéresse à eux, il faut qu'ils s'intéressent à la France. C'est aussi
de toute façon une obligation morale pour tout citoyen dans une démocratie. C'est
a fortiori un devoir en ce qui les concerne car leur pays fait pour eux ce
qu'aucun autre pays ne fait pour ses expatriés.
C'est-à-dire ?
D'abord, ils sont
les seuls, avec les Italiens et les Portugais expatriés, à être représentés en
tant que tels au Parlement. La France est aussi le seul pays au monde à avoir
un réseau exceptionnel d'écoles à l'étranger : 425 écoles, dans 130 pays,
qui permettent à leurs élèves, français ou nationaux du pays d'accueil, de
suivre les programmes de l'Éducation nationale. Tout cela coûte cher :
332 millions d'euros chaque année, en comptant les bourses d'études. L'Allemagne,
le seul pays à avoir aussi un réseau d'écoles à l'étranger, en a 117.La France a aussi
développé en leur faveur une couverture sociale unique avec le système de
retraite institué en 1965, puis le Fonds d'action sociale, créé en 1977 par le
gouvernement de Raymond Barre. Et, bien sûr, s'agissant de la sécurité, nos
compatriotes de l'étranger savent ce qu'ils doivent à l'État grâce à la
mobilisation du Quai d'Orsay et des pouvoirs publics en cas de crise politique
locale ou de catastrophe naturelle.